Le Katmandou d'aujourd'hui

Arriver de nos jours à Katmandou provoque un choc qui peut s'avérer pour le moins brutal. Loin de la ville légendaire, découverte par les premiers himalayistes avant de devenir la destination privilégiée des hippies, elle offre aujourd’hui le visage d’une mégalopole, tentaculaire, sale et bruyante...

Semblant par endroit tout droit sortie du Moyen-âge, la capitale népalaise s’est engagée dans l'ère moderne, devenant bien malgré elle l'une des villes les plus polluées du monde. Aujourd'hui, la poussière et la fumée enveloppent des ruelles jonchées de détritus où voitures et motos ont remplacé depuis bien longtemps les bicyclettes et rickshaws, rendant l'air souvent presque irrespirable. Les panneaux publicitaires s’amoncellent sur les devantures des échoppes, proposant aux touristes des marchandises de toutes sortes, un peu trop souvent vendues comme produits "traditionnels".

Les traditions restent pourtant bien ancrées dans cette ville où l’on ne peut qu’être frappé par l’omniprésence des temples hindouistes et bouddhistes. En effet, malgré l'influence croissante du monde occidental, ces derniers continuent de voir défiler un grand nombre de fidèles, à l'image de ces népalais priants au pied du stupa de Bodhnath.

 

L’importance de la tradition est également palpable lorsqu’on se perd dans les ruelles et les différents marchés qui jalonnent la ville. Là se croisent des hommes et des femmes aux origines diverses et variées, à l’image de la diversité sociale et religieuse qui constitue le cœur de cette capitale et de ses habitants : musulmans, hindous, bouddhistes… ces communautés cohabitent depuis des siècles dans un respect mutuel de leurs croyances et de leurs traditions.

 
 
 
 

Les différents quartiers de Katmandou sont ainsi rythmés par le quotidien de ses habitants dont la diversité fait toute la richesse de la capitale.

Atypique, le petit quartier de Thamel accueille la grande majorité des touristes. On y trouve d’innombrables cafés, hôtels, restaurants, et boutiques internet qui concentrent la consommation d'énergie d'une bonne partie de la ville. Plus discrètes, les petites échoppes des quartiers excentrés attirent le client à la lueur de leurs faibles néons.

Il faut en effet s’éloigner de Thamel pour découvrir une ville certes moins animée mais dont l’activité nocturne reste néanmoins importante. De nombreuses échoppes ouvertes sur la rue restent ainsi ouvertes jusque tard dans la nuit.

 
   

Ici c’est un boucher faisant face à son étal sanguinolent, là c’est une boutique proposant des pièces détachées de toute sorte, on trouve enfin une épicerie proposant de l’alimentation mais aussi disques et vidéos...

A la nuit tombée, les badauds rentrant chez eux trouvent ici de quoi faire des achats de dernière minute. La ville se couche, bercée entre traditions et modernité.

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