Temples bouddhistes de Katmandou

Centre économique et politique du Népal, la ville de Katmandou culmine à 1350 m d’altitude. Encerclée par les contreforts de l'Himalaya, cette dernière se positionne au confluent de deux rivières, la Bagmati et la Bishnumati. Avec ses 1,5 million d'habitants, c’est de loin la plus grande ville du pays mais c’est aussi la capitale royale et religieuse des népalais.

En Mai 2006, le Parlement népalais déclare que le Népal serait désormais un état laïque. Il y a quelques années, l'hindouisme était encore la religion officielle du pays, pratiquée par 75% de sa population. Majoritairement représenté dans les régions proches du Tibet voisin, le bouddhisme reste néanmoins une religion très présente dans la capitale népalaise.

 

De nombreux temples dédiés à Bouddha jalonnent la ville et sont au centre même de la vie religieuse qui rythme le quotidien des bouddhistes de la capitale. Il faut rappeler que Bouddha vit le jour dans un petit village du Teraï, province située au sud de la capitale. De nombreux édifices religieux furent construits dans tout le pays pour rendre hommage à cette divinité originaire du pays. Les temples les plus importants sont sans conteste ceux de Bodhnath et de Swayambhunath qui trônent respectivement aux deux extrémités de la capitale népalaise. 

Coeur religieux de l'importante communauté tibétaine vivant à Katmandou, le fameux stupa de Bodhnath est entouré de nombreux petits monastères. Le lieu est un havre de paix mais  il représente surtout pour cette communauté chassée de son propre pays un lieu symbolique où pratiquer sa foi en toute liberté.

 

Katmandou est en effet un lieu de respect où les traditions religieuses, aussi diverses soient elles, peuvent s’exprimer en toute quiétude. Le Népal reste ainsi l'un des rares pays au monde n'ayant jamais connu de guerre de religion, et cela malgré l’actuelle situation politique des plus complexes.

 
 
Si la sérénité qui émane de Bodhnath permet de rendre palpable le climat de tolérance qui règne à Katmandou, l’exemple de Swayambhunath est encore plus fort. C'est à l'ouest de la ville, que trône au sommet d’une colline l’imposant stûpa. Bouddhistes et hindous se côtoient ici quotidiennement pour vénérer leurs divinités respectives, et ce, dans un respect mutuel affiché.
 

Venus se recueillir au pied de ces temples, les pèlerins bouddhistes vont tout d'abord commencer leur rituel par la "kora". Cette démarche consiste en une circumambulation dans le sens des aiguilles d'une montre autour du stupa représentant Bouddha. Pour ces pèlerins, c'est ensuite le moment de faire les traditionnelles offrandes.

Ces dernières prennent généralement la forme de bâtonnets d'encens ou de fleurs qui sont déposées au pied d'une représentation de Bouddha. Beaucoup d'entre eux vont enfin se prosterner devant leur dieu. Il se laissent ainsi glisser sur des planches de bois pendant de longues minutes et répètent ce geste de nombreuses fois. Pour certains, cette pratique est quotidienne et fait partie des gestes qu’ils se doivent d’exécuter chaque matin avant leur travail.

 
 

D'autres croyants, principalement des népalais d'origine tibétaine, vont enfin se joindre à une "Puja". Cette cérémonie religieuse est célébrée dans une gompa ou un monastère. Elle a lieu tous les jours au lever ainsi qu’au coucher du soleil. Célébrée par des moines tibétains qui égrènent les prières du Bouddha et chantent au rythme de la musique sacrée, c’est la tradition tibétaine qui est ici perpétuée.

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