Vie quotidienne des Backwaters
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Au sud-ouest de l'Inde, les "Backwaters" forment une petite région composée de lagunes et de lacs parallèles à la mer des Laquedives. Egalement appelé "Kuttanad", ce réseau de canaux naturels et artificiels s’étend sur 75km le long de la côte kéralaise.
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Un vieux et bruyant ferry local reste encore le seul moyen de rallier ces îlots de terres encerclés par les eaux. Empruntant les larges canaux faisant figure d’avenues dans ce dédale aquatique, la barge s’arrête aux différents petits débarcadères qui jalonnent sa traversée pour y déposer hommes, femmes, écoliers, animaux et marchandises.
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Monter à bord de cette embarcation est également le meilleur moyen de partir à la rencontre des kéralais vivant sur ces terres isolées. Car contrairement aux apparences, à l’écart des voies navigables sillonnées par les bateaux pour touristes se trouve une région foisonnant d’une intense activité humaine.
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En effet, si certaines parties des Backwaters sont encore difficiles d’accès, elles n’en sont cependant pas moins habitées par de nombreuses familles de pêcheurs, de petits commerçants, et même de fermiers et d'agriculteurs !
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Deux ou trois fois par an, les récoltes du blé, de l'orge ou du millet monopolisent l’attention. Ici, c’est la communauté toute entière qui participe au travail des champs. |
Les femmes et les enfants séparent les grains de l'ivraie, les hommes remplissent les sacs de toile, tandis que d'autres embarquent une partie de la récolte sur des barges destinées à alimenter les marchés de la ville. |
C’est un moment festif, privilégié, qui permet à la communauté de se retrouver. La journée de travail terminée, les écoliers viennent profiter du léger vent du soir, les hommes jouent avec leurs enfants, d'autres vont se rafraîchir au bord de l’eau, discutant avec leurs voisins dans la fraîcheur de la nuit.
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Jusqu'ici protégés de l’influence urbaine, ces villages ont su conserver un mode de vie traditionnel, en harmonie avec la nature environnante. Mais les temps changent... L'influence néfaste des engrais chimiques peut déjà se constater dans l'eau des canaux et la pollution des villes touche désormais les ressources poissonnières. Sans parler des jeunes générations qui partent pour la ville, attirés par une vie qu'on leur promet plus facile et agréable...
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