La face cachée du Blue Lagoon
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L’Islande se situe sur le Rift, point de fracture où les plaques d’Amérique du Nord et d’Europe se séparent chaque année un peu plus. Ce petit pays de quelques 100 000 km2 se caractérise ainsi par une activité sismique et volcanique particulièrement importante. On dénombre quelques deux cents volcans en état de veille et l’on considère qu’un quart du territoire islandais est classé en zone de volcanisme potentiellement actif. Le volcanisme n’est cependant pas la seule manifestation de cette intense activité souterraine. Les phénomènes géothermiques apparaissent en Islande sous toutes les formes : sources chaudes, geysers, jets de vapeur, mares de boue en ébullition et fumerolles en tous genres…
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S’ils subissent depuis des siècles les caprices des entrailles de la terre, les islandais tirent également profit de cette nature en ébullition. Du temps des vikings, les sources chaudes furent autrefois transformées par les femmes en lavoir. Mais c’est à partir de 1930, date de la première expérience d'acheminement d'énergie géothermique, que l’exploitation de ces nappes d’eau chaude se développa réellement.
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L’Islande exploite aujourd’hui la chaleur de sa terre de manière industrielle. De profonds forages permettent ainsi de produire de l’électricité, mais surtout de chauffer 85 % des maisons islandaises, d’innombrables piscines, et des hectares de serres où sont cultivés les fruits et légumes qui approvisionnent le marché islandais.
De nombreuses centrales géothermiques sont ainsi disséminées sur le territoire islandais. Plantée sur la péninsule de Reykjanes, à quelques kilomètres de Reykjavik, la centrale de Svartsengí est certainement la plus emblématique de toutes. A plus de 2 000 mètres de profondeur, un profond forage vient y extraire une eau sous pression à 240 degrés permettant de chauffer les villes de Grindavik et de Reykjavik. Ramené à 40 degrés, le trop-plein de ces eaux chargées en silice alimente un lac artificiel, le « Bláa Lónið » ou « Blue Lagoon », pour le plus grand bonheur des islandais et des curistes.
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Naturellement riches en sels minéraux, les eaux du lagon sont chargées d’algues bleu-vertes appelées cyanobactérie. Ces algues donnent au lagon sa couleur bleu laiteuse et expliquent le surnom qui lui est attribué. Le fond du bassin est recouvert d'une couche de boue siliceuse dont beaucoup de baigneurs s’enduisent la peau du visage. Egalement riches en silices, les eaux du lagon ont acquis une renommée internationale pour le traitement de nombreuses maladies de peau telles que le psoriasis et l'eczéma.
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Apercevoir pour la première fois le Blue Lagoon est une expérience surréaliste. La péninsule de Reykjanes, la "péninsule des fumées", n'est en effet qu'un immense champ de lave. C’est au milieu de ce décor noir et minéral qu’apparaît tel un mirage, ce lac turquoise à la surface duquel plane un voile vaporeux. Dominé par les vrombissantes ventilations de la centrale qui apparaissent en arrière plan, le décor prend vite une allure de décor futuriste.
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Comme la plupart des scandinaves, les islandais ont une véritable passion pour les bains chauds. Pendant les longs mois d’hiver, lorsque la nuit ne finit pas, ces derniers sont un excellent moyen pour se retrouver en famille et entre amis. Ils représentent surtout un lieu de détente et de plaisir, de bienfait pour le corps et l’esprit. Un art de vivre...
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La puissante centrale géothermique de Svartsengi. A la tombée de la nuit, cette dernière offre aux rares visiteurs qui reçoivent le droit de s'en approcher une vision tout droit sortie d'un film de science fiction - à l'image de ce lieu d'exception. |
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